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Les Némathelminthes - Les Annélides - les mollusques

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Morphologie

Reproduction

Morphologie

Ce qui distingue surtout les Annelides des précédents embranchements, c'est la présence du coelome. Cette cavité interne d'origine mésodermique, close à la différence du pseudocoelome des Némathelminthes, est à l'origine de la métamérisation. Ce phénomène, responsable de la division en anneaux du corps, permet une répétition des organes par segmentation du coelome en métamères.

L'origine du coelome n'est pas encore clairement établie, plusieurs théories s'affrontent. Parmis celle-ci on trouve :

- la théorie nephrocoelienne qui envisage la formation du coelome à partir d'une dilatation des organes d'excrétions (néphridies). Elle se base sur la relation étroite qui existe entre coelome et organe excréteurs.
- La théorie schizocoelienne nous dit que le coelome s'est formé à partir de la cavitation du mésoderme déjà en place pour recueillir les fluides chargés de déchets. Elle se base sur l'importance du coelome dans la circulation des fluides internes et son rôle de squelette hydrostatique.
- La théorie gonocoelienne veut que le coelome soit issu de la transformation de la cavité nourricière prèsente au centre des gonades massives semblables à celles des Plathelminthes libres. elle n'explique pas l'absence de métamérie chez certains groupes.
- La théorie entérocoelienne (ou mésentérienne) est fondée sur l'apparition des sacs coelomiques comme des diverticules de l'archentéron. Elle se base principalement sur la comparaison de l'embryon (blastula, gastrula) de péripates (Pararthropodes) avec les Anthozoaires. Les sacs coelomiques correspondant aux loges gastriques de ces Cnidaires. Cette théorie semble actuellement la plus probable.

Le coelome est subdivisé tout le long du corps en une succession de métamères de même organisation (on distingue toutefois la tête et la queue ou pygidium où il n'y a pas de métamérie du reste du corps métamérisé ou soma). Chaque métamère comprend une paire de ganglion nerveux reliés à la chaine nerveuse ventrale, une paire d'organes excréteurs, une paire de sacs coelomique, cavités emplies de liquide jouant le rôle de squelette hydrostatique, ainsi que des muscles circulaires et longitudinaux. Le coelome est également responsable de la différenciation des organes génitaux. Il permet l'apparition des vaisseaux sanguins et protège les organes.Chez les polychètes des expansions paires et latérales, issues de chaque métamères, forment les parapodes qui portent les soies.

La métamérisation influence la structure du système nerveux. La masse nerveuse principale est située juste au-dessus de la bouche. Ce sont deux gros ganglions cérébroïdes. De ce cerveau rudimentaire partent, de part et d'autre de l'oesophage, deux cordons qui se réunissent (sans fusionner) en une chaîne nerveuse ventrale, sous le tube digestif. Cette disposition se retrouvera tout au long de l'évolution chez de nombreux animaux invertébrés dits Hyponeuriens.
De nombreuses cellules sensorielles sont présentes dans les téguments. On retrouve ainsi des statocystes et des cellules ciliées détectant la nourriture ainsi qu'une paire d'yeux. L'ensemble de ces récepteurs est situé dans la partie antérieure de l'animal.

Le tube digestif est entouré de muscles longitudinaux et circulaires facilitant le transit. La bouche peut posséder des panaches de cils vibratiles permettant l'absorption de l'eau. Les sangsues, qui se nourissent de sang, sécrétent une substance empéchant la coagulation. L'appareil excréteur est formé de paires de néphridies à cheval sur deux métamères. Ces métanéphrédies sont constituées par des groupes de cellules spécialisées, les solénocytes, qui émettent un flagelle dans le canal excréteur. Ces canaux sont en relation avec les conduits génitaux.

Les Annélides sont les premiers animaux à posséder un système circulatoire clos. Celui-ci provient du coelome et est donc d'origine mésodermique. Des capillaires péri-intestinaux permettent l'absorption des nutriments et leurs distributions dans le corps.

Les Annélides ont une respiration cutanée, à travers le tégument, pour les formes marines, mais on observe aussi un organe spécialisé. Il s'agit d'un amincissement du tégument au niveau duquel de nombreux vaisseaux sanguins se ramifient à l'extrème. La surface d'échange importante permet des échanges gazeux efficaces. Cette sorte de branchie peut être portée par un parapode modifié.

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