Des bactéries à l'Homme



Les grandes lignes

Les Monères

Vers les Eucaryotes

Les Protistes

Les Mycètes

Les Végétaux

Les Animaux


 

 



Le règne des Monères

 

Ce règne comprend les premiers êtres vivants de la planète : les procaryotes. Ceux-ci, que l'on appelle plus communément les bactéries, ont colonisés tout les milieux, même les plus hostiles. Bien que depuis leur apparition ils ont peu évolué, ils restent les organismes les plus nombreux sur Terre.
Pour compléter la description des grands groupes d'êtres vivants, qui débute ici avec les Monères, une section sur les Virus est également disponible (qui ne sont pas à proprement parlé vivants).

Classification

Morphologie

Multiplication

Classification

Les procaryotes, unique cellule d'à peine une dizaine de microns de longueur, possèdent un unique chromosome rattaché à la membrane plasmique. Toutefois deux grands groupes se détachent en fonction de la composition de cette membrane :

  • Les Archæbactéries : leur membrane plasmique est composé de lipides de types éthers. Ces molécules sont très bien adaptées aux fortes températures (caractéristique supposée du milieu originel). Leur paroi ne possède pas de peptidoglycane (ou muréine). Ces bactéries se sont maintenues dans les milieux extrêmes (reliques du milieu originel ?). Trois sous-groupes se sont différenciés :
    • Les bactéries méthanogènes, qui comme leur nom l'indique, produisent du méthane en réduisant le CO2 à partir de l'hydrogène moléculaire. Avec l'évolution, ces bactéries ont pu coloniser des milieux de moins en moins chauds. On les retrouve actuellement dans les marais ou comme bactéries symbiotiques dans le tube digestif de certains animaux (les ruminants, termites...). Ce sont bactéries anaérobies strictes et sont donc très sensibles à la moindre présence d'oxygène.
    • Les bactéries halophiles extrêmes, qui vivent dans les milieux extrêmement salés. Une espèce est l'unique représentante des Archæbactéries phototrophes grâce à un pigment rose, la bactériorhodopsine.
    • Les bactéries thermoacidophiles, qui vivent dans les milieux chauds et acides, et représenteraient ainsi les véritables témoins des premiers temps de la vie.
  • Les Eubactéries : Les lipides membranaires sont de types esters, beaucoup plus adaptés aux températures faibles que les lipides éthers. On pense que ce groupe s'est rapidement détaché des Archæbactéries à la suite de mutations permettant la conquête des milieux moins chauds. C'est actuellement lui qui prédomine. La paroi contient du peptidoglycane mais selon sa nature on distingue deux grands types de bactéries :
    • Les bactéries à Gram positif : Leur paroi est riche en peptidoglycane.
      • Les coques : Bactéries non sporulées et immobiles produisant une coque qui les protège. Elles peuvent être pathogènes (Staphylococcus, streptococcus, entérococcus) ou non (micrococcus).
      • les bacilles asporogènes : Bactéries en forme rectiligne (les bacilles) qui ne produisent pas de spores. Certains sont pathogènes (Listeria) mais beaucoup sont utiles (lactobacillus).

      • les bacilles sporogènes : Ces bactéries peuvent résister à de longues périodes défavorables en sporulant. Les deux principaux genres qui composent ce groupe sont d'ailleurs assez pathogènes (anthrax, botulisme, tétanos).
      • les Actinomycètes : Bactéries de formes irrégulière (mais à base rectiligne). On y trouve les Corynebacterium responsable entre autres de la diphtérie et les Mycobactéries (lèpre, tuberculose). Le bifidobacterium équilibre un peu la tendance en agrémentant nos yaourts.
    • Les bactéries à Gram négatif : leur paroi est pauvre en peptidoglycane.
      • Les bacilles aéro-anaérobies facultatives : Ce sont toutes les entérobactéries (qui vivent dans les tubes digestifs des animaux) comme Escherichia coli, Enterobacter, klebsiella, salmonella ou yersinia, le bacille responsable de la peste. Beaucoup ne sont pathogènes qu'en cas de contamination fécale d'aliments.
      • Les bactéries aérobies strictes : On y trouve les bactéries fixatrices d'azote (Rhizobium, Azotobacter) et les bactéries responsables du sol (Nitrobacter, Nitrosomonas) ou d'autres, pathogènes, comme Legionella.
      • les bactéries microaérophiles: Elles n'ont besoin que d'une faible présence d'oxygène. La plus intéressant est Campylobacter pilori (ou helicobacter pilori) que l'on soupçonne responsable des ulcères.
      • Les Chlamydia et Rickettsia : ce sont des bactéries parasites intracellulaires.
    • Les Mycoplasmes : ces procaryotes n'ont pas de paroi et ne dépasse un micron de long ! Beaucoup sont pathogènes.
    • Les Spirochètes : Ces procaryotes, de forme hélicoïdale, sont caractéristiques par leurs flagelles internes.
    • Les Cyanobactéries : Ce sont tout les procaryotes phototrophes. Elles possèdent toutes de la chlorophylle, en plus de divers autres pigments. On y trouve les genres Nostoc, Anabaena, Chroococcus..)

 

Pour en Savoir plus :

Les Archæbactéries sont parmi nous - Article de la revue La recherche qui nous présente le groupe des Archæbactéries et leurs utilités.

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