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Interactions de la plante avec son milieu

 

La plante face aux agressions

Les agresseurs

Mécanismes

Moyens de défenses

Comme tout organisme une plante subit des agressions extérieures au cours de sa vie. Elle possède des moyens de défenses plus ou moins spécifiques en fonction de son agresseur

Les agresseurs

Les maladies peuvent avoir une origine biotique, où c'est un organisme vivant qui intervient, mais il y a également des maladies d'origines abiotiques où ce sont des facteurs du milieu, en excès ou en carence qui modifient le développement de la plante.

Les organismes qui s'attaquent aux végétaux sont très variés. La majorité sont des champignons (près de 50% des pathologies). Ils peuvent être parasites obligatoires ou le devenir en cas de diminution de leur alimentation d'origine, les déchets organiques (ce sont des saprophytes). On trouve ensuite les bactéries. Bien que beaucoup le nombre d'espèces pathogènes soit beaucoup moins important que chez les champignons, elles ont des effets bien plus graves. Le feu bactérien, la pourriture molle, la galle du collet ont pour origine des bactéries. Deux familles de bactéries sont plus représentées parmi les pathogènes : les Pseudomonas et les Agrobacterium. Cette dernière famille intéresse particulièrement les agronomes en raison de son mode d'action.

Les virus jouent un rôle important également (mosaïque du tabac, de la canne à sucre). Ce sont généralement des virus à ARN. Les viroïdes (simples brins d'ARN, présents aussi bien chez les végétaux que les animaux) provoquent des troubles de croissances, de régulation hormonale et l'activation de gènes normalement inactifs. Viennent ensuite les parasites plus imposants comme les nématodes, minuscules vers qui mangent les racines, les protozoaires et les insectes ravageurs. On peut rajouter les plantes parasites telles que le gui, les cuscutes et les orobanches.

Le parasitisme effectué par d'autres plantes est de deux types : un hémiparasite, comme le gui, est capable de photosynthèse mais puise la sève brute à partir d'un autre végétal. un holoparasite dépend entièrement de la plante hôte.
La compétition entre les plantes peut être considérée une agression. Cette compétition peut avoir lieu pour la lumière, pour la nutrition. En ce qui concerne la compétition pour la lumière, les espèces en compétition vont croître en hauteur le plus rapidement possible pour capter le plus de lumière. C'est pourquoi le port d'un chêne seul au milieu d'un près ou serré dans une forêt n'est pas du tout le même. Seul, il peut s'étaler et croître en épaisseur, en forêt il doit pousser rapidement en hauteur. Cette compétition permet la distribution de plante sciaphiles (d'ombres) sous les espèces héliophiles suffisament hautes. Pour la compétition vis à vis de la nutrition on retrouve cette distribution entre les espèces. Chaque espèce occupe certains niveaux du sol avec ses racines. En fait le phénomène de compétition est négatif pour une même espèce. Certaines espèces possèdent une toxicité racinaire et foliaire. Le caféier lors de l'émission des graines produit des composés toxiques qui empèche le développement d'autres individus. Le mimosa, l'eucalyptus sont capable de télétoxie : leurs exudats racinaires empèchent le développement d'autres espèces. Enfin l'association de certaines espèces entre elles empèchent le développement d'autres espèces.

La plupart de ces agresseurs sont nuisibles à la plante, donc à l'homme, toutefois il arrive que dans des conditions particulière ils soient très utiles. Ainsi avec le raisin, une moisissure, Sclerotinia fuckeliana, qui se développe à la surface du grain, entraîne une concentration du sucre dans le grain en absorbant l'excédent d'eau. C'est la pourriture noble qui permet la formation de grands vins comme le Sauterne. Par contre cette pourriture est difficile à maitriser. En effet si elle apparait en juillet/août elle va faire pourrir le grain (le champignon prend le nom de Botrytis cinerea), il faut qu'elle apparaisse en septembre, comme ça elle aura juste le temps d'absorber l'eau sans faire pourrir le grain.

Pour en Savoir plus

Pathologie végétale - Tous les détails fournis par l'INRA

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