| | Les divisions
cellulaires La mitoseCette division est la plus courante. Elle permet, en
quelque sorte, à une cellule de se dédoubler.
La plupart des cellules d'un organisme sont capables de se
diviser par mitose. C'est par ce type de multiplication
qu'une simple cellule-oeuf (issue de la fécondation
de deux gamètes) donne un organisme complet. La
description qui suit correspond à la mitose chez
l'Homme. Il en existe plusieurs variantes, notamment chez
les protistes. L'interphaseUne cellule peut subir plusieurs divisions successives ou
au contraire bloquer son cycle cellulaire pour assurer sa ou
ses fonctions. L'intervalle de temps qui sépare deux
divisions mitotiques est appelé l'interphase. On
observe l'enchaînement de 3 phases durant l'interphase
: - La phase G1
:
C'est celle qui fait immédiatement suite à
une division. La cellule commence ses synthèses et
croît. On observe donc une forte production
d'ARNm. La durée de cette phase est très variable,
de quelques heures à plusieurs mois. De nombreux
facteurs influencent cette durée : la
disponibilité en nutriments, la densité de
la population cellulaire et surtout le rapport entre
volume cellulaire et taille du génome. Quand la
cellule atteint un volume suffisant la mitose devient
inéluctable et la cellule passe à la phase
suivante (S). Certaines cellules comme les cellules nerveuses ou les
cellules musculaires ne se divisent pas une fois qu'elles
sont différenciées. On parle alors de phase
G0.
- La phase S :
Cette phase correspond à la période
où l'ADN se réplique,
passant ainsi la quantité d'ADN de 2n à 4n
dans la cellule (les filaments d'ADN se
dédoublent). Le passage de la cellule en phase S est
irréversible. Dès que la cellule entre dans
cette phase elle subira irrémédiablement la
mitose. C'est à la fin de la phase G1
que ce situe ce point de non-retour ou point de
restriction.
- La phase G2
:
Au cours de cette phase, la cellule continue de
croître et se prépare à une nouvelle
mitose. Il y a ainsi production des facteurs intervenant
dans la condensation des chromosomes et une modification
du cytosquelette. A la fin de la phase il y a production
d'un facteur déclenchant la mitose : le MPF. Cette
protéine kinase (une enzyme
qui permet de phosphoryler des protéines en
utilisant de l'ATP) agit en déclenchant
différentes réactions. Elle permet entre
autres de provoquer la condensation des chromosomes et de
fragmenter l'enveloppe nucléaire. Le MPF correspond en fait à l'association d'une
protéine kinase, la cdc2, avec une
protéine, la cycline. La protéine kinase
n'est active que sous forme associée. Or si le
taux de cdc2 est constant dans la cellule durant tout le
cycle, celui de la cycline n'est important qu'à la
fin de la phase G2 pour diminuer ensuite
progressivement jusqu'à la fin de la division.
Ainsi le MPF n'est actif qu'à partir de cette
phase et durant la mitose. Or une des actions du MPF est
d'activer une enzyme qui dégrade la cycline !
Ainsi le MPF "s'autodétruit" progressivement, et
à la fin de la mitose le taux de MPF actif est
insignifiant.
Pour en Savoir plus Physiologie
Cellulaire : Tout sur la cellule ! Nombreux documents
y compris en 3D (modem rapide requis).La
mitose : Un diaporama commenté des
différentes étapes de cette division.
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