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Le système hormonal

 

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Mécanismes d'action

Les différentes glandes endocrines

Mécanismes d'action

Les hormones agissent à très faible concentration (10-8). C'est le nombre de récepteurs sur la cellule cible qui détermine l'intensité de la réponse. Elles ont par contre une durée de vie assez longue. Leur demi-vie, c'est à dire le temps nécessaire pour dégrader la moitié de la quantité d'hormone, est ainsi beaucoup plus lente que celle des neuromédiateurs qui sont dégradés quasiment après leur libération. La dégradation des hormones polypeptidiques peut se faire au niveau du foie, ou directement dans la cellule-cible.
Les hormones sont caractérisées par une spécificité d'action, c'est à dire qu'elles n'agissent que sur les cellules qui possédent le bon récepteur. L'action qu'elle déclenche dépend de la cellule réceptrice : une même hormone peut avoir des effets différents selon la cellule-cible.

  • Cas des hormones ne pénétrant pas dans les cellules : Elles se fixent sur des récepteurs spécifiques membranaires. La liaison, sur la partie extracellulaire du récepteur, entraine un changement de conformation de la protéine réceptrice. Cette modification permet la transduction (passage) du message hormonal vers l'intérieur de la cellule.
    Selon le récepteur, la variation de forme provoqué par la fixation de l'hormone peut entrainer une action directe si la protéine réceptrice est une protéine canal. Dans ce cas le canal s'ouvre et permet les échanges ioniques entre milieu cellulaire et milieu extracellulaire (c'est le cas pour les neuromédiateurs). Mais généralement l'action des hormones est indirecte. Une seconde molécule, propre à la cellule cible et spécifique au récepteur, va déclencher une cascade de réactions permettant une stimulation au niveau intracellulaire. On appelle une telle molécule, un second messager. Il en existe plusieurs :
    • L'AMPc, Adényl MonoPhosphate cyclique, cette molécule est générée par l'adényl cyclase, une enzyme membranaire, qui est elle même activée par la fixation de l'hormone sur son récepteur membranaire. Ce second messager agit en activant une protéine kinase (A) qui va déclencher une cascade de réactions enzymatiques dont l'étape terminale correspond à l'action de l'hormone. Le GMPc, autre second messager, fonctionne de la même manière (avec une guanilyl cyclase et une kinase G).
    • L'IP3 (Inositol triphosphate) et le DAG (diacylglycérol) sont formés par la transformation du PIP2 (PhosphoInositol biPhosphate), un phosphoglycéride de la membrane plasmique, sous l'action d'une phospholipase C. Le DAG va stimuler une kinase C, de la même manière que l'AMPc, mais l'IP3 va entraîner l'augmentation de la concentration en calcium intracellulaire (normalement stocké dans le réticulum). Le calcium va, à son tour, réagir avec d'autres composants cellulaires, soit à l'état libre soit en se fixant à une protéine de transport, la calmoduline. C'est donc un troisième messager ! Le calcium agit essentiellement par sa concentration cellulaire.
    • Les lysophospholipides, dérivés de la phosphatidylcholine sous l'effet d'une phospholipase A2.

    Ces second messagers sont synthétisés sous l'influence des protéines G. Les protéines G sont associées au récepteur hormonal. Elles sont composées de 3 sous-unités. Une des sous-unités posséde une molécule de GDP. Lors de l'activation du récepteur, la protéine G se dissocie et le GDP est transformé en GTP. La sous-unité possédant la molécule de GTP est alors libre et peut activer un système enzymatique comme l'adényl cyclase ou une phospholipase. La sous-unité doit être recyclée par une phosphodiestérase (PDE) pour reformer une protéine G.

    Il exite également une autre méthode d'action des hormones, ne faisant pas intervenir les protéines G ni de second messager. Le récepteur membranaire, spécifique à l'hormone, est associé à une protéine enzymatique (une kinase) en relation avec le cytoplasme cellulaire. La liaison hormone/récepteur active cette kinase qui va dégrader ou synthétiser des molécules cytoplasmiques. C'est le cas des récepteurs de la prolactine et de l'hormone de croissance en particulier. Le récepteur peut également posséder directement une activité enzymatique de type kinase. C'est le cas des récepteurs de l'insuline.

    L'affinité des hormones pour leurs récepteurs est très importante, d'où la faible concentration d'hormone nécessaire. De plus une molécule d'hormone permet la formation de plusieurs AMPc par exemple, il y a un phénomène d'amplification dû à la protéine G et à l'adényl cyclase.

    Une cellule peut posséder à sa surface des récepteurs différents, et donc être sensibles à différentes hormones. Ce caractère est important pour la régulation de son activité. Une même hormone peut aussi agir différement sur deux cellules différentes. Par contre il ne pourra y avoir deux hormones utilisant le même second messager dans une même cellule.

  • Cas des hormones pénétrant dans les cellules : Il s'agit des hormones stéroïdes et thyroïdiennes, la nature lipidique des premières leur permet le franchissement de la membrane cellulaire, le mécanisme de pénétration des secondes n'est pas encore bien connu. Elles agissent sur un récepteur intranucléaire (dans le noyau) généralement fixé sur la chromatine. C'est le complexe, libre, formé par l'association hormone/récepteur qui agit sur le génome. Ce complexe se fixe sur un site d'amplification qui va activer certains gènes. Toutes ces réactions aboutissent à la formation de protéines.
    La spécificité d'une telle hormone ne viendrait pas du récepteur (commun à plusieurs hormones) mais des gènes activés par le complexe. De plus ces hormones pénétrent dans toutes les cellules, ce n'est que la présence d'un récepteur qui permet la réaction.

Les hormones agissant sur le métabolisme peuvent soit favoriser l'accumulation d'un métabolite dans le sang (pour le glucose on dit que l'hormone a une action hyperglycémiante car elle augmente la glycémie) ou au contraire favoriser son entrée dans la cellule (pour mise en réserve ou utilisation, on dit alors qu'elle a une action hypoglycémiante si on conserve l'exemple du glucose).

 

Pour en Savoir plus

Physiologie Animale : Un vrai ouvrage scientifique en ligne ! Non terminé actuellement.

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